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Q et R: Katell Burot, la PDG et cofondatrice de Carrément Tarte a choisi ses priorités: la santé de ses employés et de ses fournisseurs avant tout et malgré les circonstances difficiles dans laquelle elle navigue.

Découvrez comment elle a géré son entreprise durant la pandémie.

Katell Burot

Katell Burot est cofondatrice et PDG de Carrément Tarte, une entreprise de transformation alimentaire primée et en pleine croissance, spécialisée dans la fabrication de produits gastronomiques prêts à garnir et prêts à servir. Comptable professionnelle agréée en France et au Canada avant de se lancer dans son aventure entrepreneuriale, Katell s’engage désormais dans le développement du secteur agroalimentaire, travaillant à bâtir son entreprise et à changer l’image et la perception de l’industrie.

 

Comment avez-vous géré les finances de votre entreprise pendant la pandémie?

L’arrivée de la pandémie a fait peser beaucoup d’incertitudes : pertes de certains marchés (la restauration), ralentissement de notre croissance et mise sur la glace de notre projet d’agrandissement, risque sur plusieurs comptes clients à recevoir. L’approche a tout de suite été réactive au niveau du cash-flow. Quelle est le risque pour les 3 prochains mois, y-a-t-il des facilités dont nous pourrons bénéficier? Le partage entre entrepreneur a été clé dans cette période, pour partager les bons et mauvais coups. Nous avons utilisé les possibilités de financement qui se sont offertes à nous : prêt d’urgence, moratoire…Heureusement pour nous, les effets des premières semaines se sont rapidement estompés au profit d’une croissances des affaires sur le marché du détail et des épiceries en ligne.

Votre approche des ventes et du marketing a-t-elle changé? 

Nous avons en effet recentré l’ensemble de nos ventes sur le marché des épiceries, et à l’intérieur de celui-ci avons fait grandir nos partenariats avec des joueurs de l’épicerie en ligne. La stratégie était simple, puisque le développement des affaires et le démarchage traditionnel, via les visites de magasin, n’était plus possible, concentrons-nous à faire grandir nos partenaires actuels. Malheureusement ce recentrage nous a obligé à mettre certaines de nos forces de travail à temps partiel. 

Nous avons aussi participé à de nombreuses initiatives de plateforme de ventes en ligne. Certaines avec plus ou moins de succès, il faut avouer…chaque jour une nouvelle plateforme apparaissait ! Aujourd’hui, il ne reste pas beaucoup de ces initiatives encore actives. Mais cela a initié la réflexion de la vente en ligne au sein de l’entreprise.

Quel rôle la technologie a-t-elle joué dans votre entreprise pendant cette période? 

E-commerce, E-commerce, E-commerce…le maitre mot du tournant qu’à fait prendre la pandémie aux entreprises de la transformation alimentaire. Carrément Tarte suit cette tendance, après avoir procédé à une planification stratégique, nous travaillons actuellement à la mise en place d’un site transactionnel et d’une stratégie digitale, qui viendra s’intégrer à notre modèle d’affaires de manufacturier. 

Comment avez-vous préservé votre moral (et celui de votre équipe)?

Définitivement, « care/porter attention » est le mot qui décrit le plus l’état d’esprit de ces mois tumultueux! Porter attention à nos employés, qui attendaient des gestes forts pour répondre à une certaine anxiété. Carrément Tarte comme transformateur alimentaire n’a jamais arrêté ses opérations.  Porter attention à nos clients, dont certains en restauration, ont vécus des mois extrêmement difficiles. Porter attention à nos fournisseurs qui subissaient des arrêts d’approvisionnements, des réductions de main d’œuvre. Et pour finir, porter attention à nous en tant qu’entrepreneur! On est des tout-terrains, la gestion de crise nous apporte de l’adrénaline…mais nous ne sommes pas tous égaux dans cet environnement.  

Quel conseil donneriez-vous aux entrepreneurs de votre secteur aujourd’hui?

Mon mantra depuis le début de notre aventure est « make-it happen! ». Il n’appartient qu’à nous de réaliser notre rêve. Évidemment, c’est un peu comme faire l’équilibriste, car nous savons tous qu’il faut aussi avoir une dose de réalisme er de pragmatisme. Une chose est sure par contre, il ne faut pas écouter tout le monde et encore mois au début. Les bonnes idées et les opportunités n’existent que parce qu’elles ne sont pas vues par tout le monde justement!