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FOIRE AUX QUESTIONS : Comment Debbie Fung s’adapte-t-elle à une nouvelle normalité?

En 2007, Debbie Fung a cofondé les studios Yoga Tree avec un premier emplacement à Thornhill et une vision pour créer une communauté de yoga qui soit inclusive et accessible à tous. Aujourd’hui, elle a fait de cette entreprise une marque primée qui possède cinq studios bien situés dans la région du Grand Toronto et offre 2 000 cours par mois. Lorsque la
COVID-19 l’a forcée à fermer ses établissements, Debbie a dû se retourner à la vitesse de l’éclair pour numériser ses services et maintenir sa communauté connectée. 

 

À quels aspects de votre entreprise consacrez-vous le plus d’énergie et d’attention?

À nos comptes dans les médias sociaux et à la transition vers une plateforme en ligne. 

 

Quel est le problème le plus important que vous essayez de résoudre?

Trouver des solutions pour traverser cette tempête et poursuivre la croissance que nous avons connue ces dernières années, afin de surmonter les changements que la COVID-19 impose aux entreprises. 

 

Quelle a été votre solution la plus fructueuse jusqu’à présent? 

Changer notre façon de communiquer avec notre communauté en élargissant notre programmation en ligne dès la fermeture de nos portes le 15 mars 2020. 

 

Comment êtes-vous restée en contact avec vos clients et vos employés? 

Avant la crise de la COVID-19, notre entreprise avait déjà commencé à utiliser plusieurs logiciels, dont Egnite, Homebase pour la gestion des horaires des employés et des instructeurs, Mindbody pour la gestion de la base de données, et d’autres logiciels pour soutenir nos activités quotidiennes. 

Mais lorsque la directive de mise en quarantaine a été appliquée à l’échelle de la ville… #VieVirtuelle! 

Nous gardons le contact avec nos clients au quotidien par les médias sociaux et offrons des séances gratuites tous les jours en direct sur Instagram depuis mars. Cette semaine, nous avons lancé nos classes virtuelles en direct. Nos enseignants peuvent désormais voir la pose de chaque élève et suggérer de vive voix des rectifications. Yoga on Demand a également été lancé cette semaine pour offrir aux élèves des cours de qualité haute définition pouvant être diffusés en continu sur un téléviseur. 

Par ailleurs, nous restons en contact avec notre équipe en organisant des réunions virtuelles et des discussions en groupe, et en collaborant grâce à Egnite. 

 

Sur quelles ressources financières comptez-vous?

Malheureusement, nous avons dû mettre à pied temporairement une partie de notre personnel d’exploitation dans l’espoir d’être capables de traverser la tempête et de le réembaucher dès que possible. Le loyer est le prochain défi pour de nombreuses petites entreprises. Sans aucune source de revenus, il est extrêmement difficile de payer le loyer en entier. De nombreux établissements d’un bout à l’autre du pays sont dans la même situation. Nous nous rallions actuellement à d’autres propriétaires de petites entreprises par l’intermédiaire du site savemallbusiness.ca pour plaider en faveur de mesures d’allègement des loyers. 

Il faudra un certain temps (même si les entreprises non essentielles peuvent rouvrir) pour que notre ville revienne à la normale. En outre, il faut disposer de liquidités suffisantes pour faire face à plusieurs mois de ralentissement, avec une diminution de la fréquentation des clients et des ventes dans l’après-COVID-19. Nous nous sommes inscrits au programme de prêts de 40 000 dollars pour les entreprises admissibles soutenu par le gouvernement fédéral, mais ça ne résout pas tous les problèmes.

Nous devons garder le cap sur la transformation numérique, et ce n’est pas quelque chose qu’une entreprise peut mettre en œuvre de façon temporaire. La COVID-19 a accéléré notre transformation numérique – mais cette dernière est là pour rester. Nous sommes en train de repenser notre modèle d’affaires et notre stratégie et de nous adapter au besoin de travailler à domicile, qui sera très probablement la nouvelle norme lorsque tout ça sera terminé. 

  

Qu’est-ce qui vous a surprise? 

Lorsque le premier cas COVID-19 a été signalé à Toronto le 25 janvier dernier, nous avons immédiatement diffusé un avis à tous les élèves en soulignant toutes les mesures de sécurité que notre studio avait mises en place, notamment des stations de désinfection des mains, des procédures de nettoyage révisées et l’installation de purificateurs d’air de qualité médicale dans chaque pièce du studio. Je pense que nous avons fait preuve de transparence dans nos communications avec nos membres au fur et à mesure de l’évolution de la situation, et je pense aussi que la situation de la COVID-19 ne nous a pas surpris parce qu’elle n’est pas arrivée du jour au lendemain. 

Ce qui m’a surprise, par contre, c’est que nous sommes plus résistants et plus souples que je ne le pensais. Nous avons rapidement trouvé des solutions aux difficultés et avons adapté nos pratiques en conséquence pour que tout fonctionne. 

  

Quel est votre horizon de planification? 

Avant la crise de la COVID-19, nous étions prêts à lancer nos activités à notre nouvel établissement de Yorkville. Mais notre objectif a changé depuis, et la priorité est désormais la transformation numérique de Yoga Tree. 

 

Qu’est-ce qui vous fait garder le moral?

Notre communauté en ligne! Il y a tellement d’amour, de soutien et de gratitude dans cette communauté, et chacun essaie de motiver les autres en laissant des commentaires positifs après nos cours en direct et en veillant au bien-être mental et physique de tous. 

 

Quel message voulez-vous faire passer aux entrepreneurs en ce moment?

Prenez le temps de bien comprendre votre situation actuelle.

Avoir une image claire et réaliste de la situation financière de votre entreprise vous aidera à prendre de bonnes décisions à mesure que vous progresserez. Avec tout ce qui se passe en ce moment, nous atteindrons un creux historique et risquons de nous surendetter. Savoir de combien vous avez besoin pour couvrir vos dépenses courantes est un bon début, mais vous devez éviter de trop emprunter et de vous retrouver avec des dettes insoutenables.

Bien que les prêts garantis par le gouvernement soient pratiques, il faut les utiliser au moins à moitié au cours des six premiers mois et, s’ils ne sont pas gérés correctement, ils feront plus de mal que de bien à une petite entreprise.